Sylvie Durbec,
En résidence à la Maison de la Poésie de Rennes

mercredi 9 janvier 2013

Herman en a les yeux salés...

Melville, Giono, Josse: la mer et le vent.
Boca d'inferno, Portugal

"...car il avait l'habitude de relever les pans du caban et de fourrer ses mais dans les poches de son pantalon. Ce qui est la vraie façon de se présenter dans les endroits marins du vaste univers, mais déforme sacrèment les cabans: enfin tout au moins leur donne un ton particulier. Oui, ce devait être un de ces voyous délicats. Ce cochon de vieux a fourré du camphre à toutes ces frusques. Il y avait cependant dans ce drap le souvenir du vent. Malgré le camphre, le vent est là. Herman en a les yeux salés..."
Pour Saluer Melville, Jean Giono

"Lui, le peureux, le minus au menton plat, l'arpenteur d'un monde mort, le pêcheur assis, tremblotant, sur un rocher à quelques mètres, avait songé que s'il devait un jour, dans une seconde vie, choisir de devenir autre, pourquoi pas décider de ressembler à ce type à palmes et à tuba qui, allongé, étiré, déployait ses membres avec volupté pour épouser et fendre la mer.."
Cloués au port, Jacques Josse

étang près de St Mitre Les Remparts

De si loin, la mer ici est à 50 kilomètres à vol d'oiseau, elle poisse tout de même l'herbe et la table.
Jusqu'aux étangs qui en deviennent des mers intérieures.
Et le sel ne les épargne pas. Ni les baleines rêveuses.


Vais-je devoir interrompre ces écritures matinales? La résidence est finie. Entends-tu, marin d'eau douce! Et en plus, ces histoires sont histoires d'hommes. Alors...J'ai rêvé de...

Menuiserie Guitton



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